Hier matin, j’ai dû attendre un peu mes stagiaires qui étaient en retard à cause de la grève des transports.

Lorsqu’ils sont entrés dans la salle de formation, ils n’avaient pas l’air du tout mécontents ou épuisés, ils avaient un grand sourire et étaient heureux d’amener dans de grands sacs, bien lourds, un savoureux repas, concocté par leurs soins, la veille au soir.

Ce repas, type auberge espagnole, restera mémorable car en plus de toute la générosité de cette nourriture, nous nous sommes nourris d’échanges qui m’ont rappelé pourquoi j’adore mon métier et pourquoi j’ai de l’énergie en me levant le matin :

J’ai deux métiers distincts, en apparence,  qui se rejoignent en ce que je suis  concentrée sur la réussite des gens que j’accompagne à progresser personnellement et professionnellement.

Eux me nourrissent en retour et me permettent de me dépasser car ils possèdent  cette exigence des gens qui sont en reconversion professionnelle : ils ne veulent plus subir un métier qu’ils n’ont pas choisi ou ils ne veulent plus subir un métier qui ne fait plus sens pour eux. Ils éprouvent ce besoin impérieux de progresser dans un marché du travail qui engendre de l’inquiétude voire même de la souffrance.

Une jeune femme que j’accompagne en coaching m’a dit « j’ai déjà l’impression d’être obsolète à mon âge ». Elle a trente-deux ans et possède un niveau Bac+5 dans l’immobilier…

Et vous, vous sentez-vous obsolète ?

Cette obsolescence est mieux ressentie quand elle est due à une connaissance insuffisante des nouvelles technologies, elle nécessite alors de se former.

Ce n’est jamais simple de se remettre en question et on ne ressort jamais indemne d’une formation. On a acquis des compétences mais cela va bien au delà… On peut avoir opéré un changement dans sa vision du métier, de son environnement de travail ou même de sa vision du monde.

Une formation doit redonner confiance et estime de soi. Elle ouvre le champ des possibles. Elle influe sur la personnalité et les comportements.

Cette obsolescence ressentie est aussi due à l’inadéquation des valeurs profondes d’un individu aux modes de management, à ce nouveau rapport au temps qui est tellement prégnant en entreprise qu’il pousse les collaborateurs à ne plus collaborer que dans l’urgence, en oubliant les fondamentaux que sont l’écoute, la bienveillance et le respect.

Il n’est plus seulement question de changer des comportements car le ressenti exprimé par les personnes se résume par le sentiment de ne pas être respecté et même de ne pas se respecter.  C’est l’identité qui est en jeu ici.

Le coaching arrive à point nommé pour travailler sur ses valeurs profondes en tant qu’individu ayant une responsabilité sociétale.

Je me rends compte en le disant que je ne pourrais pas me passer de ces qualités que je développe jour après jour grâce à toutes ces personnes que j’accompagne en formation ou en coaching. C’est parce que mon travail  correspond à mes valeurs profondes, à ce besoin que j’ai de rendre au moins autant que j’ai reçu. Ceux qui me connaissent savent que j’ai reçu beaucoup…

J’ai trouvé mon Ikigaï, ce concept japonais qui signifie qu’on a trouvé la raison qui nous fait lever le matin avec une énergie positive.

J’aime beaucoup ce concept et je l’utilise comme outil diagnostic en coaching et comme outil dans mes ateliers car il permet de donner les clés de l’identification de nos besoins professionnels, de nos désirs profonds, de nos appétences et il permet de construire en conscience l’aptitude à y répondre concrètement.

Je vous en reparlerai à la rentrée.


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